mercredi 10 octobre 2018

Les deux tiers des IVG se font sans chirurgie, et une sur cinq hors de l’hôpital

Le nombre d’IVG reste stable en 2017, mais plus des deux tiers sont désormais médicamenteuses, et peuvent être pratiquées en cabinet ou centre médical.


Depuis janvier 2018, l’hôpital du Bailleul (Sarthe) ne pratiquait plus d’interruptions volontaires de grossesse (IVG), car trois médecins avaient fait valoir leur clause de conscience. La secrétaire d’Etat à l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, est intervenue au début de septembre pour faire reprendre l’activité, soulignant que « l’IVG est un droit » qui doit être effectif sur tout le territoire. Comment se traduit-il concrètement ? Comment sont prises en charge les femmes qui souhaitent avorter en France ? Une étude, publiée vendredi 28 septembre par le ministère de la santé, montre à quel point la pratique a changé en quinze ans, alors que, paradoxalement, le nombre de femmes concernées varie peu.

1 – Une étonnante stabilité des IVG

216 700 IVG en France, dont 202 900 en métropole
Depuis les années 1990, le nombre d’avortements évolue très peu, et oscille entre 215 000 et 230 000 en France. Une stabilité repérée et étudiée depuis plusieurs années par les démographes, malgré le large recours aux moyens de contraception. Selon les chiffres publiés vendredi par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), les femmes de 20 à 24 ans restent les plus concernées, mais le recours à l’IVG se constate dans toutes les tranches d’âge, avec un taux de recours en légère baisse chez les moins de 20 ans depuis 2010, alors qu’il augmente chez les 25-39 ans.

(...)

 

Source : Le Monde, 28/09/2018.
Article intégral en ligne : https://www.lemonde.fr

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire