Selon une enquête menée sur des paquets de muesli par l'ONG Générations Futures, 100 % des échantillons non bio analysés contiendraient des résidus de pesticides.
Alors que l'Union européenne patauge toujours pour mettre noir sur blanc une définition, acceptée de tous, des perturbateurs endocriniens, l'ONG Générations Futures, après enquête sur quinze échantillons, a révélé hier la présence de résidus de pesticides dans des mueslis aux fruits non bio. Une enquête qui tombe au plus mauvais moment pour la commission européenne qui ne cesse d’essuyer les critiques des défenseurs de l'environnement. Au début de l’été ceux-ci l’avaient en effet accusée de vouloir bafouer dans sa première mouture du texte sur ces fameux perturbateurs endocriniens (PE), tout principe de précaution en exigeant un niveau de preuve de nocivité trop difficile à atteindre pour qu'une substance soit identifiée comme perturbatrice.
Mais comme si cela ne suffisait pas une molécule, le pyriméthanil, a aussi été détectée dans tous les échantillons non bio analysés. Or selon l'ONG, ce fongicide utilisé en viticulture a été classé comme cancérigène possible aux États-Unis. De quoi inquiéter lorsque l’on apprend au travers de nombreuses études que les perturbateurs endocriniens diminuent non seulement la fertilité humaine, mais sont aussi soupçonnés d'affecter le système immunitaire, la fonction respiratoire chez l'enfant, et de favoriser le diabète.
Dans ce bol de mauvaise nouvelles, une seule bonne flotte à la surface: « Aucun résidu n'a en revanche été trouvé dans cinq échantillons de mueslis bio analysés.» indique l'ONG.
Source : Eric Serres, Mardi 11 Octobre, 2016, L'Humanité.
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