lundi 4 novembre 2019

La « complémentaire santé solidaire » remplace la CMU pour les plus démunis

Vingt ans après sa naissance, la couverture maladie universelle complémentaire change de nom et de dimension.
Agnès Buzyn, la ministre de la santé, présente mardi 15 octobre la « complémentaire santé solidaire », qui remplacera à partir du 1er novembre deux aides publiques sous-utilisées, la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS).


Grâce à ces deux dispositifs, « 7,1 millions de personnes » – dont 5,8 millions pour la CMU-C, 1,3 million pour l’ACS – « étaient couvertes fin juin 2019 par une complémentaire santé ». Mais « ce sont potentiellement plus de dix millions de personnes qui y sont éligibles et pourront bénéficier de la complémentaire santé solidaire », souligne le ministère de la santé.

Il en coûtera ainsi aux bénéficiaires 8 euros par mois jusqu’à 29 ans, 14 euros entre 30 et 49 ans, 21 euros entre 50 et 59 ans, 25 euros entre 60 et 69 ans, et 30 euros à partir de 70 ans (sauf en Alsace-Moselle, où les sommes seront divisées par trois), d’après un arrêté paru en juin au Journal officiel.

« Inciter les publics concernés à se renseigner »

L’objectif est d’« inciter les publics concernés à se renseigner, en particulier les personnes qui renoncent aujourd’hui aux aides parce qu’elles ignorent qu’elles y ont droit », souligne le gouvernement. Cette fusion a été actée dans le budget de la Sécurité sociale voté à la fin de 2018.
En pratique, rien ne changera pour les assurés de l’actuelle CMU-C : la future « complémentaire santé solidaire » restera gratuite, avec le même niveau de remboursement, pour un célibataire gagnant moins de 746 euros par mois, ou un couple avec enfant aux revenus inférieurs à 1 343 euros. Elle coûtera toujours également 1 euro par jour au maximum pour les plus âgés.
En revanche, pour la population qui peut prétendre à l’ACS (moins de  1 007 euros pour un célibataire, 1 813 euros pour un couple avec enfant), cette mesure est présentée comme une « simplification » : les garanties seront alignées sur celles de la CMU-C, moyennant une « participation financière » croissante avec l’âge.

Source : Le Monde, 15/10/2019. 
En savoir + : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F10027

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