Vingt ans après sa naissance, la
couverture maladie universelle complémentaire change de nom et de
dimension.
Agnès Buzyn, la ministre de la santé, présente
mardi 15 octobre la « complémentaire santé solidaire », qui remplacera à partir du 1er novembre
deux aides publiques sous-utilisées, la couverture maladie universelle
complémentaire (CMU-C) et l’aide au paiement d’une complémentaire santé
(ACS).
Grâce à ces deux dispositifs, « 7,1 millions de personnes » – dont 5,8 millions pour la CMU-C, 1,3 million pour l’ACS – « étaient couvertes fin juin 2019 par une complémentaire santé ». Mais « ce
sont potentiellement plus de dix millions de personnes qui y sont
éligibles et pourront bénéficier de la complémentaire santé solidaire », souligne le ministère de la santé.
Il
en coûtera ainsi aux bénéficiaires 8 euros par mois jusqu’à 29 ans,
14 euros entre 30 et 49 ans, 21 euros entre 50 et 59 ans, 25 euros
entre 60 et 69 ans, et 30 euros à partir de 70 ans (sauf en
Alsace-Moselle, où les sommes seront divisées par trois), d’après un
arrêté paru en juin au Journal officiel.
« Inciter les publics concernés à se renseigner »
L’objectif est d’« inciter
les publics concernés à se renseigner, en particulier les personnes qui
renoncent aujourd’hui aux aides parce qu’elles ignorent qu’elles y ont
droit », souligne le gouvernement. Cette fusion a été actée dans le budget de la Sécurité sociale voté à la fin de 2018.
En pratique, rien ne changera pour les assurés de l’actuelle CMU-C : la future « complémentaire santé solidaire »
restera gratuite, avec le même niveau de remboursement, pour un
célibataire gagnant moins de 746 euros par mois, ou un couple avec
enfant aux revenus inférieurs à 1 343 euros. Elle coûtera toujours
également 1 euro par jour au maximum pour les plus âgés.
En
revanche, pour la population qui peut prétendre à l’ACS (moins de
1 007 euros pour un célibataire, 1 813 euros pour un couple avec
enfant), cette mesure est présentée comme une « simplification » : les garanties seront alignées sur celles de la CMU-C, moyennant une « participation financière » croissante avec l’âge.
Source : Le Monde, 15/10/2019.
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