mardi 29 novembre 2016

VIH : 70 % des nouvelles infections touchent les hommes

En 2015 encore, 6 000 personnes ont découvert leur séropositivité en France. Les hommes sont les plus touchés, en particulier ceux qui ont des rapports homosexuels.

L’épidémie de VIH ne ralentit pas en France. Chaque année, plus de 6 000 personnes découvrent qu’elles sont séropositives. 2015 ne fait pas exception. Derrière ces découvertes se dissimule une foule silencieuse. 20 % des patients infectés par le VIH ignorent leur statut sérologique. Le véhicule de la propagation est tout trouvé. Et pourtant, les moyens préventifs et thérapeutiques existent. Au cœur du système qui permettrait d’y accéder : le dépistage. Santé Publique France le rappelle ce 29 novembre, dans un Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) thématique. Publié à l'approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida – le 1er décembre – il fait le point sur le recours au dispositif de diagnostic.

Quels dépistages pour qui ?

L’année 2015 se démarque par un recours élevé aux sérologies en laboratoire de biologie médicale. Plus de 5 millions d’examens diagnostiques ont été réalisés. 10 600 ont donné lieu à un verdict de séropositivité. La majorité des tests sont réalisés en ville (76 %) plutôt qu’à l’hôpital. Certaines régions s’y réfèrent plus. C’est le cas des départements d’outre-mer, de l’Ile-de-France et de Provence-Alpes-Côte-D’azur (PACA). Ce sont aussi les zones où l’épidémie est la plus virulente.
Les tests rapides à orientation diagnostique (TROD) s'ajoutent à ces tests en laboratoire. Déployés depuis 2012, ils ont pour but de toucher des populations qui, autrement, ne se feraient pas dépister. Objectif atteint : ils ont 62 000 ont été réalisés en 2015. Parmi les utilisateurs, 27 % n’avaient jamais fait de dépistage. Ces tests donnent d’ailleurs lieu à une part légèrement supérieure de séropositivité.
Progressivement, les TROD atteignent une population de plus en plus variée. Après avoir massivement attiré l’intérêt des hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes (HSH), un léger recul s’amorce. Ils représentent désormais 30 % des testés. La part de migrants et de personnes en situation de prostitution a en revanche progressé. Une nouvelle à saluer car « seul un diagnostic précoce des personnes infectées, le plus tôt possible après leur contamination, permet la mise en route rapide d’un traitement antirétroviral », rappelle le BEH.
Enfin, les autotests, plus récemment mis à disposition, connaissent eux aussi un succès croissant. 1 500 à 2 000 sont vendus chaque semaine « soit un total ramené sur une année de l’ordre de 75 000 à 100 000 autotests. ».
 
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