Les
populations de mammifères, poissons, oiseaux, amphibiens et reptiles
dans le monde se sont effondrées de près de 60 % depuis 1970. La raison
en est principalement humaine, c’est pour cela que l’homme a aussi le
pouvoir d’inverser cette catastrophe. C’est le message que veut faire
passer la WWF.
Pour mesurer leur évolution, le WWF, en collaboration notamment avec la Société zoologique de Londres, a étudié 14.152 populations appartenant à 3.706 espèces vertébrées. Particulièrement touchés, les animaux d'eau douce, dont les effectifs sont en chute libre: moins 81% en moyenne entre 1970 et 2012. Ils sont victimes de la surexploitation, parfois involontaire (quand ils sont pris accidentellement dans des filets) comme les dauphins de rivière, ainsi que de la perte et de la dégradation de leur habitat.
Les effectifs des espèces terrestres ont dégringolé de 38%. A cause du braconnage, le nombre d'éléphants d'Afrique, par exemple, a diminué de 111.000 individus depuis 2006, pour plafonner à 415.000, selon les dernières données.
Les populations des milieux marins ont chuté de 36%. Un tiers des espèces de requins et de raies sont désormais menacées d'extinction, essentiellement en raison de la surpêche.
"On est en train d'assister à une régression de la vie sur la planète dont nous sommes en partie responsables (...) c'est un facteur de risque majeur pour nous", relève Pascal Canfin, directeur général du WWF France. Car "quand le vivant disparaît, c'est le capital naturel qui disparaît. Et si on détruit ce capital naturel, on détruit notre capacité à vivre sur la planète dans la durée". "L'humanité se met (...) elle-même en danger".
De manière générale, la menace la plus fréquemment subie par les
populations en déclin est la perte ou la dégradation de leur habitat par
les activités agricoles, l'exploitation forestière, l'extraction
minière, les transports, la production d'énergie... Le changement
climatique n'a pour l'instant qu'un impact "relativement marginal (...)
parce qu'on n'en est qu'à un degré de réchauffement" planétaire par
rapport à l'ère préindustrielle, précise Pascal Canfin. Mais si les
températures s'emballent du fait des émissions de gaz à effet de serre,
liées aux activités humaines, les scientifiques promettent des impacts
dévastateurs pour l'homme et les écosystèmes, en raison d'inondations,
sécheresses, tempêtes...
Cette année, l'humanité vit "à crédit" depuis le 8 août. Actuellement, l'humanité a besoin de l'équivalent de 1,6 planète. Mais la population mondiale, de 7,4 milliards de personnes aujourd'hui, devrait atteindre 9,7 milliards en 2050. A cette date, à scénario constant, elle aura besoin de deux planètes.
Cette année, l'humanité vit "à crédit" depuis le 8 août. Actuellement, l'humanité a besoin de l'équivalent de 1,6 planète. Mais la population mondiale, de 7,4 milliards de personnes aujourd'hui, devrait atteindre 9,7 milliards en 2050. A cette date, à scénario constant, elle aura besoin de deux planètes.
Jeudi, 27 Octobre, 2016,Humanite.fr
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