Selon le dernier rapport d’Oxfam, le phénomène de la pauvreté au travail touche particulièrement les femmes.
Globalement, les femmes représentaient, en 2017, 55 % des bas salaires et occupaient 63 % des emplois non qualifiés, ainsi que 78 % des emplois à temps partiel et 70 % des contrats à durée déterminée (CDD) et des emplois intérimaires. Les mères de famille monoparentale sont particulièrement touchées par la pauvreté et la précarité : parmi celles qui travaillent, plus d’une sur quatre est pauvre, soit un million de femmes.
Ségrégation professionnelle
Si les inégalités de salaire entre les sexes tendent à diminuer, les hommes gagnent toujours 22,2 % de plus que les femmes. Certaines de ces inégalités salariales s‘expliquent par un phénomène de ségrégation professionnelle dite « horizontale » : les femmes ont tendance à être concentrées dans les métiers et secteurs où la rémunération est basse. Elles sont également touchées par la « ségrégation verticale » : elles sont moins représentées dans les emplois les mieux rémunérés ou les plus qualifiés (et ce alors même que les femmes ont en général un niveau d’éducation relativement plus élevé). Mais pas seulement.
Pour l’Organisation non gouvernementale (ONG), les causes de ces inégalités sont donc plus profondes. Les femmes subissent de multiples discriminations, liées à des facteurs sociaux et culturels qui viennent augmenter le risque de tomber dans la pauvreté au travail : « Les femmes sont victimes de normes sociales, de comportements et de croyances qui dévaluent leurs statut et compétences, servant de justification aux violences et à la discrimination à leur encontre et influencent fortement les emplois qu’elles peuvent et ne peuvent pas occuper. »
(...)
Source : Alternatives économiques, 19/12/2018.
Article intégral en ligne : https://www.alternatives-economiques.fr
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire