mardi 9 septembre 2014

Quelques films en salle

LES AUTRES FILMS DE LA SEMAINE À ABSOLUMENT VOIR


On a grèvé
Documentaire français de Denis Gheerbrant (1 h 10).

En 2012, les femmes de chambre de deux hôtels de Suresnes (Hauts-de-Seine) se mettent en grève. Motif ? Elles sont payées " à la chambre " et non pas " à l'heure ", ainsi que l'impose la législation du travail. Venant pour la plupart d'Afrique noire ou du Maghreb, souvent illettrées, soutenues par un syndicaliste " professionnel ", elles vont " grèver " dans la bonne humeur pendant plusieurs semaines, jusqu'à faire céder la direction du groupe hôtelier. Une grève exemplaire, et un film nécessaire. F. N.

POURQUOI PAS
Les Recettes du bonheur
Film américain de Lasse Hallström (1 h 56).

A la tête du Saule Pleureur, célèbre table française étoilée au Michelin, Mme Mallory (Helen Mirren) voit d'un mauvais œil la famille Kadam ouvrir un restaurant indien juste en face… Le curry défie le cèpe, et rapidement, sur fond de musique bollywoodienne, la guerre est déclarée. Proprement réalisé selon un scénario intégralement cousu de fil blanc, ce film sans surprise et sans saveur n'empoisonnera personne, mais ne réjouira pas plus les sens du cinéphile que ceux du gastronome. N. Lu.

ADN, l'âme de la Terre
Film français de Thierry Obadia (1 h 34).

Le père d'Akim lui a transmis le secret des plantes qui soignent, mais surtout ses extraordinaires pouvoirs de guérisseur. Ce don ne passe pas inaperçu, et le jeune homme devient la cible d'un laboratoire pharmaceutique louche, qui veut s'emparer de son sang pour faire fortune… S'il s'éparpille entre le conte, le film de gangsters et la romance, la sincérité sensible de la démarche et de jolis personnages font d'ADN, l'âme de la Terre un ensemble maladroit mais attachant. N. Lu.

Mademoiselle Julie
Film irlando-norvégien de Liv Ullmann (2 h 13).

Soixante-quatre ans après Alf Sjöberg, quinze ans après Mike Figgis, Liv Ullmann s'essaie à l'adaptation cinématographique de Mademoiselle Julie, la célèbre pièce écrite par August Strindberg en 1888. Une mise en scène incertaine, une production au rabais et une interprétation pour le moins inégale – si Samantha Morton est convaincante en Kathleen, Colin Farrell compose un John très éloigné du valet imaginé par Strindberg – font malheureusement de ce film un énième avatar de théâtre filmé dont on peut se passer. Restent deux ou trois morceaux de bravoure de Jessica Chastain, impressionnante lorsqu'elle joue les grandes hystériques. F. N.

Sex Tape
Film américain de Jake Kasdan (1 h 37).

Faute de maîtriser les chemins impénétrables de la Toile, Jay (Jason Segel) et Annie (Cameron Diaz) ont mis en ligne les ébats qu'ils avaient filmés afin de réveiller leur libido. Le couple américain se lance dans une opération de limitation des dégâts qui relève plus de la course-poursuite burlesque que de la satire des mœurs sexuelles contemporaines. Les rires seront très épisodiques (mais pas inexistants), la morale sera sauve et le film restera sage, trop sage. T. S.

ON PEUT ÉVITER
So Long
Film français de Bruno Mercier (1 h 25).

Un musicien désargenté se révèle un as de la finance. Mais, un soir, son destin bascule. Dans les limbes, il lui faudra choisir sa voie. Il y a, pour ce premier film, la volonté de mettre en scène une balade romantico-folk dans un Paris nocturne. Une gageure, surtout quand le manque de moyens se cogne à un scénario hasardeux. Entre saillies réalistes et errements fantastico-oniriques, So Long rate son mariage des genres. S. Ma.

À NOTER
Les Gens du " Monde "
Documentaire français d'Yves Jeuland (1 h 22).

En 2012, le documentariste Yves Jeuland débarque au Monde muni d'une caméra. Son projet ? Filmer le travail des journalistes du service " France " pendant la campagne présidentielle. Il découvre une rédaction d'autant plus mobilisée que, pour la première fois de son histoire, elle " couvre " une élection majeure sur un mode bimédia (" print " et " Web ").


Source : Le Monde du 09 septembre 2014.

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