lundi 15 septembre 2014

Des parkas balisées pour localiser vos enfants bientôt commercialisées

L’enseigne Gémo s’est associé à la start-up Ma P’tite Balise pour crée des manteaux équipés d’un système de géolocalisation qui permettra aux parents de suivre les déplacements de leurs enfants. Un concept qui fait polémique.


« La balise permettra de rassurer les parents sur le trajet de leurs enfants, quand ils vont à l'école, faire du sport, participent à des sorties ou sont invités à un anniversaire » explique Gémo, filiale du groupe Eram, au sujet de la création de deux parkas équipées d’un système de localisation. Associée à une start-up française, l’enseigne spécialisée dans le vêtement commercialisera le 17 septembre deux manteaux (un pour fille et un autre pour garçon) dans lesquels sera accrochée une balise GPS de six centimètres.
Le produit sera disponible pour les enfants de 3 à 10 ans au prix de 99 euros par manteau. Un coût auquel s’ajoute un abonnement mensuel de 4,99 euros par mois pour le service. Ainsi, les parents pourront suivre via le site ou une application sur leur téléphone les moindres petits pas de leurs enfants. Et pour les rassurer davantage, Gémo propose également une fonctionnalité « boussole » indiquant la distance les séparant de leurs petits.

Au-delà du coût que cette initiative implique, elle fait surtout froid dans le dos à certains parents. Pouvoir suivre ses enfants sur une carte comme une balise en mer peut dénaturer le lien de confiance qui s’établit entre eux. La séparation à l’entrée en école maternelle par exemple est importante car l’enfant doit acquérir une forme d’indépendance. Les parents doivent donc accepter d’avoir moins de pouvoir et de présence auprès de leur petit.

Malgré tout, le système de GPS peut rassurer certains parents anxieux, qui ne peuvent aller chercher leurs enfants à l’école ou ailleurs, ou tout simplement ceux qui ont des enfants qui nécessitent une attention permanente.

Le but de Gémo est de faciliter la vie aux parents en leur permettant de « suivre la position des enfants sans les importuner ni leur donner le sentiment qu'ils sont surveillés ». En estimant que ça ne soit pas les parents qui se sentent coupable de les surveiller.
Par Mélany Dionisio

Article publié dans Marie Claire du 16/09/2014.

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