Des ateliers menés en classe avec l'aide de chercheurs au CNRS stimulent la curiosité naturelle des petits
En 2006, quand j'ai débarqué dans ma classe de CM1 en zone d'éducation prioritaire, à Bagneux - Hauts-de-Seine - , je ne comprenais rien de ce me racontaient mes élèves. J'étais perdue ", se souvient Ange Ansour, professeure des écoles. Cette jeune femme d'origine libanaise a d'abord été traductrice au Quai d'Orsay avant de rejoindre l'enseignement, sa passion.
Ses premiers pas en classe l'ont déstabilisée : " J'ai commencé par observer ces enfants en difficulté scolaire, qui avaient même intégré leur échec. Puis j'ai cherché des solutions,explique-t-elle. Savez-vous que, selon une étude britannique, un enfant pose en moyenne 105 120 questions par an ? Le pic étant atteint par les petites filles de 4 ans, qui peuvent en poser jusqu'à 390 par jour. Cette curiosité, c'est le point commun entre les enfants et les chercheurs. "
C'est pour cette raison qu'Ange Ansour a adopté une pédagogie par la recherche, en empruntant leurs méthodes aux laboratoires scientifiques. Elle s'est pour ce faire inspirée du mouvement de rénovation de l'enseignement des sciences La main à la pâte, initié par le physicien Georges Charpak (1924-2010). Avec l'aide de François Taddei, du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), elle a fait venir de jeunes chercheurs du CNRS, Mathieu Molet et Thibaud Monnin, tous deux myrmécologues, c'est-à-dire spécialistes des fourmis.....
Article publié dans le journal Le Monde du 11 septembre 2014
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