Jusqu'à présent le dilemme était simple. A la question de savoir s'il était préférable ou non de lire ses mails professionnels pendant les vacances, il n'y avait que deux réponses possibles. Soit oui, accepter de les lire, et ne pas décrocher vraiment du boulot. Les tracas ne vous quittent pas. La famille et les amis s'en irritent.
Soit refuser obstinément d'y jeter le moindre coup d'œil et risquer alors d'être confronté à des ennuis bien plus conséquents. Comme de devoir traiter des centaines de mails à son retour, tâche des plus fastidieuses qui alourdit significativement le travail des premiers jours. Ou, pis, ne pas être averti à temps d'un problème imminent, découvrir le pot aux roses le jour de la rentrée et avoir alors à affronter une situation encore plus dégradée.
Automatiquement détruit
Le groupe allemand Daimler, fabricant des fameuses Mercedes, et dont le sérieux et la productivité ne peuvent être mis en cause, propose une troisième voie. Merci à ma consœur Sylvie K. de me l'avoir signalé. Bien qu'à l'affût du moindre spot Wi-Fi durant l'été pour me connecter à l'étranger, la nouvelle m'avait échappé.
Le constructeur automobile a mis à disposition de ses 100 000 salariés allemands un logiciel qui non seulement informe l'expéditeur que le destinataire est absent du bureau – et qu'à défaut il peut contacter telle autre personne –, mais aussi que le mail ne parviendra jamais à destination, car il est automatiquement détruit.
Pas de boîte aux lettres encombrée donc. A l'expéditeur de prendre les mesures pour alerter à nouveau son correspondant à son retour de vacances, si cela s'avère vraiment nécessaire et si aucune autre solution n'a pu être trouvée. Daimler avait testé le système en 2013 auprès d'une fraction de ses salariés, et a décidé de le généraliser en 2014, vu le succès rencontré. Ce service, baptisé " Mail en vacances " est optionnel, mais 99 % des salariés l'ont adopté, a déclaré Oliver Wihofszki, un porte-parole de la société à la BBC.
Un programme de recherche sur la santé des salariés mené par Daimler en collaboration avec le département de psychologie industrielle et organisationnelle de l'université d'Heidelberg (Bade-Wurtemberg) serait à l'origine de cette décision.
Alors que certains employés de la Silicon Valley californienne s'offrent des stages de désintoxication digitale, Daimler a estimé qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Prêt à suivre l'exemple ?
par Annie Kahn
kahn@lemonde.fr
Soit refuser obstinément d'y jeter le moindre coup d'œil et risquer alors d'être confronté à des ennuis bien plus conséquents. Comme de devoir traiter des centaines de mails à son retour, tâche des plus fastidieuses qui alourdit significativement le travail des premiers jours. Ou, pis, ne pas être averti à temps d'un problème imminent, découvrir le pot aux roses le jour de la rentrée et avoir alors à affronter une situation encore plus dégradée.
Automatiquement détruit
Le groupe allemand Daimler, fabricant des fameuses Mercedes, et dont le sérieux et la productivité ne peuvent être mis en cause, propose une troisième voie. Merci à ma consœur Sylvie K. de me l'avoir signalé. Bien qu'à l'affût du moindre spot Wi-Fi durant l'été pour me connecter à l'étranger, la nouvelle m'avait échappé.
Le constructeur automobile a mis à disposition de ses 100 000 salariés allemands un logiciel qui non seulement informe l'expéditeur que le destinataire est absent du bureau – et qu'à défaut il peut contacter telle autre personne –, mais aussi que le mail ne parviendra jamais à destination, car il est automatiquement détruit.
Pas de boîte aux lettres encombrée donc. A l'expéditeur de prendre les mesures pour alerter à nouveau son correspondant à son retour de vacances, si cela s'avère vraiment nécessaire et si aucune autre solution n'a pu être trouvée. Daimler avait testé le système en 2013 auprès d'une fraction de ses salariés, et a décidé de le généraliser en 2014, vu le succès rencontré. Ce service, baptisé " Mail en vacances " est optionnel, mais 99 % des salariés l'ont adopté, a déclaré Oliver Wihofszki, un porte-parole de la société à la BBC.
Un programme de recherche sur la santé des salariés mené par Daimler en collaboration avec le département de psychologie industrielle et organisationnelle de l'université d'Heidelberg (Bade-Wurtemberg) serait à l'origine de cette décision.
Alors que certains employés de la Silicon Valley californienne s'offrent des stages de désintoxication digitale, Daimler a estimé qu'il vaut mieux prévenir que guérir. Prêt à suivre l'exemple ?
par Annie Kahn
kahn@lemonde.fr
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