les résultats d’une enquête menée par la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) sont alarmants pour la presse écrite (-5,3 % de recettes en 2013, sixième année de baisse consécutive) et peu enthousiastes en ce qui concerne la presse internet (qui n’a représentée que 5,2 % du chiffre d’affaires des 300 plus grands acteurs de la presse en France cette même année), Arte diffuse ce soir le documentaire « Presse : vers un monde sans papier », qui passe en revue les mutations possibles de la presse dans un avenir proche. Surprise, elles sont nombreuses.
Oui, la presse papier est mal en point. Mais l’information, elle, n’a jamais été autant au centre de nos existences. Il y a donc toujours de la place pour des « professionnels de l’information », un terme qui englobe à fois les journalistes, les présentateurs de journaux télévisés et les éditorialistes, mais aussi des professions plus récentes comme le community management, le data-journalisme et le développement d’applications dédiées à la transmission et à la « curation » (comprendre : la sélection) d’informations.
Le reportage nous entraîne de Paris à New York en passant par l'Allemagne et l’Inde, un des rares pays où la vente de journaux papiers progresse encore. A travers ces visites de rédactions diverses, un modèle commun semble émerger, celui de la « marque ». C'est à dire que la marque, The New-York Times ou Le Monde importe plus que le support via lequel elle est consultée. En fait, la complémentarité des supports (print, internet, smartphone) permet d’aborder l’information avec des temporalités différentes. Ne pas s’accrocher à un support en particulier est une nécessité pour toute entreprise de presse qui souhaite survivre dans un monde où l'on développe des applications pour téléphones portables aujourd’hui et où il faudra aussi, demain, en créer pour diffuser son contenu sur lunettes, miroirs, etc.
Les pistes les plus folles sont envisagées : et si un jeu vidéo était le meilleur moyen d’informer sur le conflit israélo-palestinien ? Et si le journaliste de demain était un cyborg, un homme augmenté qui aurait pris le meilleur des deux mondes, celui des humains et celui des machines, pour extraire du flux ininterrompu les informations qui méritent d’être partagées par le plus grand nombre ? Et si les robots étaient les futurs meilleurs amis des journalistes, les soulageant des tâches les plus mécaniques pour leur permettre de se concentrer à plein temps sur l’investigation, la narration et les traits d’esprit ?
Le constat est certes parfois un peu technobéat, mais au moins est-il optimiste et offre-t-il des pistes de réflexion et d'action. Nous sommes tous embarqués dans une révolution dont il est encore bien difficile d’imaginer tous les impacts sur nos vies. La crise force à chercher des solutions créatives et les titres de presse qui osent sortir des sentiers battus, ou plutôt des chemins de fer, semblent s’en tirer honorablement, à défaut de renouer avec un âge d’or qui semble, lui, bel et bien révolu. Alors que le New York Times n’a pas peur de flirter avec la science-fiction, l’Inde voit des titres de presse naître grâce aux réseaux sociaux. Comme quoi la technologie n'est pas toujours un macabre fossoyeur…
« Presse : vers un monde sans papier », mardi 26 août à 22h05 sur Arte
Oui, la presse papier est mal en point. Mais l’information, elle, n’a jamais été autant au centre de nos existences. Il y a donc toujours de la place pour des « professionnels de l’information », un terme qui englobe à fois les journalistes, les présentateurs de journaux télévisés et les éditorialistes, mais aussi des professions plus récentes comme le community management, le data-journalisme et le développement d’applications dédiées à la transmission et à la « curation » (comprendre : la sélection) d’informations.
Le reportage nous entraîne de Paris à New York en passant par l'Allemagne et l’Inde, un des rares pays où la vente de journaux papiers progresse encore. A travers ces visites de rédactions diverses, un modèle commun semble émerger, celui de la « marque ». C'est à dire que la marque, The New-York Times ou Le Monde importe plus que le support via lequel elle est consultée. En fait, la complémentarité des supports (print, internet, smartphone) permet d’aborder l’information avec des temporalités différentes. Ne pas s’accrocher à un support en particulier est une nécessité pour toute entreprise de presse qui souhaite survivre dans un monde où l'on développe des applications pour téléphones portables aujourd’hui et où il faudra aussi, demain, en créer pour diffuser son contenu sur lunettes, miroirs, etc.
Les pistes les plus folles sont envisagées : et si un jeu vidéo était le meilleur moyen d’informer sur le conflit israélo-palestinien ? Et si le journaliste de demain était un cyborg, un homme augmenté qui aurait pris le meilleur des deux mondes, celui des humains et celui des machines, pour extraire du flux ininterrompu les informations qui méritent d’être partagées par le plus grand nombre ? Et si les robots étaient les futurs meilleurs amis des journalistes, les soulageant des tâches les plus mécaniques pour leur permettre de se concentrer à plein temps sur l’investigation, la narration et les traits d’esprit ?
Le constat est certes parfois un peu technobéat, mais au moins est-il optimiste et offre-t-il des pistes de réflexion et d'action. Nous sommes tous embarqués dans une révolution dont il est encore bien difficile d’imaginer tous les impacts sur nos vies. La crise force à chercher des solutions créatives et les titres de presse qui osent sortir des sentiers battus, ou plutôt des chemins de fer, semblent s’en tirer honorablement, à défaut de renouer avec un âge d’or qui semble, lui, bel et bien révolu. Alors que le New York Times n’a pas peur de flirter avec la science-fiction, l’Inde voit des titres de presse naître grâce aux réseaux sociaux. Comme quoi la technologie n'est pas toujours un macabre fossoyeur…
« Presse : vers un monde sans papier », mardi 26 août à 22h05 sur Arte
Mardi 26 Août 2014 à 18:40 Marianne
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